jeudi 28 février 2013

Le tour du monde du croiseur De Grasse

                                                        Le croiseur anti-aérien De Grasse
J'ai eu l'occasion de vous entretenir sur ce blog, il y a quelque temps du croiseur français  De Grasse survivant des programmes navals d'avant-guerre, dont la construction, interrompue à cause des hostilités, a reprise comme croiseur anti-aérien. Il a accompli une longue carrière de 1956 à 1974 dans La Royale. En 1963, ce  croiseur a fait le tour du monde, l'ECPAD (vidéothèque de la Défense) en a tiré un très beau film que je vous invite à regarder:
Alain
Cliquez ici :





La Terre est ronde

mercredi 27 février 2013

Châteaurenault, Pascal et Bugeaud dans la baie d'Along

ChâteaurenaultPascal et Bugeaud dans la baie d'Along. collection agence Adhémar

Châteaurenault, croiseur protégé de 1re classe.
Croiseur protégé de 1re classe Châteaurenault lancé le 21 mai 1898 au chantier naval des forges et chantiers de la Méditerranée à La Seyne-sur-Mer. Longueur 135m - Maître-bau 17m - Tirant d'eau 7,39m - Déplacement 7898 tjb - Puissance 23000cv - Vitesse 23 nœuds
Blindage de pont 55mm, de kiosque 157mm - Armement: 2 × 164mm(cal.45 QF M1893), 6 × 138mm (cal.45 QF M1893), 10 × 47 mm (DCA), 5 × 37 mm (DCA)
Rayon d'action de 11000milles à 10 nœuds (1960 tonnes de charbon).
Après avoir servi en Cochinchine, il devient navire-école d'application des manœuvres et des charpentiers à Brest. Avec la Première Guerre mondiale, il reprend du service comme transport de troupes pour l'Armée d'Orient entre Tarente et Itéa. Il est torpillé le 14 décembre 1917 par le sous-marin UC 38 lui-même coulé peu après par les torpilleurs Mameluck et Lansquenet. 
Le croiseur protégé de 2e classe Pascal.
Le croiseur Pascal de type Descartes, lancé en septembre 1895. Croiseur protégé de 2e classe construit à l'arsenal de Toulon, alors que l'autre bâtiment de la classe, Descarteslancé en septembre 1894, l'a été à Nantes, à l'arsenal de la Loire. Navire en acier de 4000 t. Longueur 99,40m - largeur 12,9 m - tirant d’eau 6,50 m - Déplacement 3960 tjb - Propulsion 2 machines à vapeur (16 chaudières) donnant une puissance de 8500 cv et une vitesse de 19,5 nœuds. Equipage de 383 hommes. Blindage de pont de 45 mm. 
Armement4x1 canon de 164 mm(cal45-M1893), 10x1 canon de 100 mm(cal50-QF), 8x1 canon de 47 mm, 4x1 canon de 37 mm, 2 tubes lance-torpilles (450 mm).
Démoli en 1911.
Le croiseur protégé Chasseloup Laubat, avec Bugeaud, ils composent la classe Friant.
Croiseur protégé Bugeaud, lancé en avril 1893 à l'arsenal de Cherbourg. Longueur 94m - Maître-bau 12,98m - Tirant d’eau 6,30m - Déplacement 3982 tjb - Propulsion 2 machines à vapeur (20 chaudières) donnant une puissance de 9500cv permettant une vitesse de 18,7 nœuds. Equipage 339 hommes. Blindage de pont 30mm, de tourelle 50mm, de kiosque 76mm. Armement: 6x1 canon de 164 mm(cal45-M1893), 4x1 canon de 100 mm(cal50-QF), 4x1 canon de 47 mm, 11x1 canon de 37 mm, 2 tubes lance-torpilles (355 mm ).
Rayé des listes en 1911.

Mise à jour du site la Flotte de Napoléon III


Bonjour,
Mes sites ont été mis à jour

-          « la Flotte de Napoléon III »   http://dossiersmarine.free.fr

Ø  Partie Documentation / Les canons des marines russes et françaises à Sébastopol – un article très complet de Claude Millé.

-          «  Bordeaux Aquitaine Marine » http://variamarine.free.fr

Ø  Commerce / Commerce extérieur de Bordeaux en 1861
Ø  Actualités / Croisières bordelaises
Ø  Port / Outillage / La bigue Gironde

-          « Marines »  http://dossiersmarine4.free.fr

Ø  Le navire / Le navire corsaire
Ø  Le navire / L’ancêtre de l’hydrojet

Cordialement,
Alain Clouet - webmaster

mardi 26 février 2013

Le croiseur léger Jeanne d’Arc dans l'Arsenal de Brest

Deux vues de «La Jeanne» dans l'Arsenal de Brest. Pour plus d'information sur l'histoire des "Jeanne", cliquez ici.

Le croiseur léger Jeanne d’Arc amarré rive gauche de la Penfeld, en aval du pont de l’Harteloire. Les fonds sont trop faibles pour que les navires puissent être amarrés au plus près des quais, qui courent pourtant tout le long de la rivière. En service de 1931 à 1964, les photos le montre dans l'arsenal de Brest entre deux campagnes d'école d'application vers 1959-1960, donc après les modifications qui lui ont été apportées pendant la guerre. Ci-dessus, le pont de Recouvrance. (infos Alain)


L’arsenal de Brest est un ensemble d’installations militaires et navales situé dans la rivière Penfeld, à Brest, dans le Finistère, en Bretagne. Il s’agit de la seconde base navale principale française, après celle de Toulon. Dans le langage populaire ouvrier brestois, l’arsenal de Brest est aussi appelé l’arsouil.

1631-1635 Début des bases de l’infrastructure portuaire.
1674 Apparition des Magasins aux poudres, de la Cordellerie et de l’Hôpital militaire.
1683 Création de la forme de Troulan.
1746 Création des trois formes de Pontaniou à proximité des forges des ancres et des constructions navales.
1750-1751 Construction du bagne, détruit en 1947.
1807 Construction du bâtiment aux Lions abritant les magasins de l’arsenal.
1822-1827 Construction du Bassin 6 au Salou.

1858 Appropriation par la Marine nationale des quais Tourville et Jean Bart.
1864-1865 Construction du Bassin 7 au Salou.
1865 Fermeture du port de la Penfeld aux bâtiments de commerce : le port devient militaire.
1889-1896 Construction de la Jetée sud (1 500 m).
1895-1900 Construction de la Jetée ouest (200 m).
1899-1902 Transformation des quatre formes de Pontaniou en deux larges bassins, actuellement dénommés Bassin 2 et Bassin 3.
1900-1905 Prolongement de la Jetée sud sur 750 m.
1905 Construction du Quai d’Armement.
1910 Installation de la Grande Grue.

1910-1916 Creusement des deux bassins de construction et de radoub de Laninon, actuellement dénommés Bassin 8 et Bassin 9.
1911 Comblement du terre-plein du château.
1918 Construction du Quai des flottilles.
1931-1933 Fermeture de la passe ouest.
1938 Début des travaux de construction du Bassin 10 de Laninon (travaux abandonnés pendant la guerre).
1940 Construction de la base sous-marine durant l’occupation allemande. Le port militaire devient une importante base stratégique du Reich.
1963-1964 Élargissement de la jetée.
1969-1970 Construction des épis porte-avions 3 et 4.



Plus d'infos sur Brest dans ce blog, cliquez ici.

lundi 25 février 2013

17 février 1859 : Prise de Saïgon par le vice-amiral Rigault de Genouilly

Février 1859: bombardement de Saigon par la flotte française. Tableau de Morel-Fatio, Musée national de la Marine.

La Cochinchine faisait partie de l'empire d'Annam. Un massacre des missionnaires français, ordonné en 1858 par l'empereur Tu-Duc, servit de prétexte pour intervenir. En février 1859, une flotte française commandée par l'amiral Charles Rigault de Genouilly (1807-1873) débarquait au Cap Saint-Jacques, remontait la rivière de Saïgon, et donnait l'assaut de la ville de Saïgon qui tomba (17 février 1859).
Rappelé en Chine en avril 1859 avec le gros de ses forces, Genouilly laissa une petite garnison sous le commandement du capitaine de Frégate Bernard Jauréguiberry.
La force de Jauréguiberry étais composée d'une compagnies d'infanterie de marine française, une compagnies d'infanteries légère philippine sous commandement espagnol et 400 marins de l'artillerie. De Genouilly laissa aussi la corvette Primauguet, les canonnières Avalanche et Dragonne et le navire de transport Durance. La garnison fut relevée par le vice-amiral Théogène François Page en décembre 1859. Celui-ci fut chargé de propositions de paix que l'empereur Tu-Duc refusa.


Laplace, comme Primauguet, de la classe Phlégéton, mais un peu plus petit et plus rapide que ceux-ci.
Primauguet, de la classe Phlégéton, corvette à hélice à barbette, coque en bois. Construit à Brest, mis en service le 25 juin 1853. Rayé des listes le 3 mai 1877.
Déplacement 1658 t. Dimensions : 61,60m x 11,40m x 5,13m - Vitesse 9,8 nœuds - Effectif 199 hommes - Propulsion: une hélice - machine Maeline de 400chn, 960che - charbon : 280t
voilure : 1 400 m² - Armement 1854: 4 de 30 ; 2 obusiers de 22cm de 8 en 1864
1865: 14x18cm rayés, 2 obusiers de 4 de montagne, 4 espingoles.

Canonnière Flamme de la même classe que Avalanche et Dragonne.
Canonnières à coque bois de 1ère classe de la classe Alarme construites au Havre, Avalanche est mise en service le 27 mai 1855 (rayée le 16 novembre 1866), Dragonne le 12 mai (rayée le 7 mars 1867).

Dimensions: 45.40m x 7,76m x 2,37m - Déplacement : 484 t,  495 tpc - Propulsion : une hélice - une machine Schneider de 110 ch - charbon 41t - voilure : 533 m² - Armement : 1855, 4 canons de 50 mais changements après la guerre de Crimée - Equipage 79 hommes


Yonne, de la classe Isère, tout comme Durance.
Durance, de la classe Isère dite série des 1200tx. Transport trois-mâts à hélice, à coque composite fer et bois, sur plans de Le Bouleur de Courtray. Construit à Lorient, mis en service le 12 novembre 1855. Rayé des listes le 12 août 1872. Ces navires sont aussi classés comme "corvette-transport" ou "transport à batterie".
Dimensions 73,32m x 12,90m x 7,47m - Déplacement 950 à 1200 tx - 2685 à 2950 t - Vitesse 7,5 à 9 nœuds (vapeur) - 11 nœuds (voile et vapeur) - Effectif 153 hommes - Propulsion: une hélice avec puits - machine à vapeur type Mazeline ou Indret (Marne) 150 ou 163 chn, 363 che - charbon: 160 à 175 t - voilure: 1930 m²
distance franchissable : 2000 nœuds à 9 nœuds
armement: 4x12 NR3 ou canons obusiers. L'armement donné est celui d'origine. Il semble qu'il ait fortement varié au cours des années. Ainsi pour la Durance, on trouve successivement 6 obusiers de 30 au neuvage, puis 8 obusiers en 1856, puis 4 en 1866, et enfin 4 de 14 cm en 1869.
Source: le site de notre ami Alain Clouet sur La flotte de Napoléon III (cliquez ici)

Le 22 février 1860, le port de Saïgon est ouvert à la navigation.
En février 1861, l'amiral Charner arrive à Saïgon à bord de la frégate Impératrice Eugénie et organise l'attaque des lignes de défense annamites, au sud de Saïgon.
La fin des opérations de Chine décide Napoléon III à concentrer ses efforts sur la prises de Ki Hoa (22 février) et My Tho (13 avril), prise de Bien Hoa (17 décembre), prise de Vinh Long (22 mars 1862).
Tout cela amène finalement l'empereur Tu-Duc à conclure un traité de paix (5 juin 1862). La France reçoit les provinces de Saïgon, Bien Hoa, My Tho ainsi que l'île de Poulo Condore. Ce traité garantit aussi le libre exercice du culte catholique et l'ouverture au commerce des ports de Haïphong, Hanoï (sur le fleuve Rouge) et Qui Nhon sur les côtes d'Annam.
La Cochinchine sera définitivement unifiée en 1867 par l'annexion des trois provinces de l'Ouest de Vinh Long, Chau Doc et Ha Tien par le vice-amiral de La Grandière, gouverneur de la colonie.

vendredi 22 février 2013

22 décembre 1952 : échouement du Champollion au sud de Beyrouth


Le paquebot Champollion des Messageries maritimes.
Champollion : longueur 156,70 m, puis 168,05 m après la modification de 1934 - largeur : 19,2 m - jauge brute 12239 tonnes, puis 13619 tonnes après 1934 - port en lourd 6360 tonnes puis 5043 tonnes après 1934 - déplacement: 15 270 tonnes - passagers: 188 en première, 135 en seconde, 128 en troisième et 500 en entrepont puis, après 1934, possibilité de 760 rationnaires en entrepont - deux machines à vapeur alternatives à triple expansion chauffées au mazout, puis deux turbines Maier Wach à partir de 1934 - puissance: 10 000 cv, puis 14 600 cv après 1934 - vitesse 16 nœuds puis 19,2 nœuds après 1934 - trois cheminées, puis une seule après 1951.

Le paquebot Champollion après la modification de 1951. Il a perdu deux cheminées.
Lancé le 16 mars 1924 à La Ciotat, Champollion est affecté comme son sister-ship le Mariette Pacha (sabordé le 21 août 1944 à Marseille) à la ligne rapide d'Egypte - Syrie (Alexandrie, Port-Saïd, Beyrouth) de la compagnie des Messageries maritimes. Subit d'importantes transformations en 1934, allongement, modification de l'avant (en forme de tortue), modification des turbines. Pris à Alger en novembre 1942, il est ensuite utilisé comme transport de troupes jusqu'à la fin de la guerre, puis à nouveau vers l'Indochine de 1946 à 1950. Subit à nouveaux d'importantes transformations en 1950-51 (entre autres, suppression de deux des cheminées) et reprend la ligne Marseille-Beyrouth. 
Il s'échoue et est brisé en deux le 22 décembre 1952, à 5h45, sur les récifs de la plage de Khaldeh, au sud de Beyrouth. L'accident est dû à une erreur de navigation, l'officier de quart ayant confondu le phare de l'aéroport nouvellement installé avec celui de Beyrouth. Le bilan fut de dix-sept morts, noyés, tués contre les brisants ou asphyxiés dans le mazout. Trois Libanais, les frères Baltagi : Radwan, Mahmoud et Salah, réussirent à faire la navette avec leur petit bateau et à sauver le reste des passagers.
22 décembre 1952 : échouement du Champollion au sud de Beyrouth. coll agence Adhémar
Une relation de la fin du Champollion par Georges Blond est disponible sur le blog de Claude. Cliquez ici.

22 décembre 1952 : échouement du Champollion au sud de Beyrouth


Le paquebot Champollion des Messageries maritimes.
Champollion : longueur 156,70 m, puis 168,05 m après la modification de 1934 - largeur : 19,2 m - jauge brute 12239 tonnes, puis 13619 tonnes après 1934 - port en lourd 6360 tonnes puis 5043 tonnes après 1934 - déplacement: 15 270 tonnes - passagers: 188 en première, 135 en seconde, 128 en troisième et 500 en entrepont puis, après 1934, possibilité de 760 rationnaires en entrepont - deux machines à vapeur alternatives à triple expansion chauffées au mazout, puis deux turbines Maier Wach à partir de 1934 - puissance: 10 000 cv, puis 14 600 cv après 1934 - vitesse 16 nœuds puis 19,2 nœuds après 1934 - trois cheminées, puis une seule après 1951.

Le paquebot Champollion après la modification de 1951. Il a perdu deux cheminées.
Lancé le 16 mars 1924 à La Ciotat, Champollion est affecté comme son sister-ship le Mariette Pacha (sabordé le 21 août 1944 à Marseille) à la ligne rapide d'Egypte - Syrie (Alexandrie, Port-Saïd, Beyrouth) de la compagnie des Messageries maritimes. Subit d'importantes transformations en 1934, allongement, modification de l'avant (en forme de tortue), modification des turbines. Pris à Alger en novembre 1942, il est ensuite utilisé comme transport de troupes jusqu'à la fin de la guerre, puis à nouveau vers l'Indochine de 1946 à 1950. Subit à nouveaux d'importantes transformations en 1950-51 (entre autres, suppression de deux des cheminées) et reprend la ligne Marseille-Beyrouth. 
Il s'échoue et est brisé en deux le 22 décembre 1952, à 5h45, sur les récifs de la plage de Khaldeh, au sud de Beyrouth. L'accident est dû à une erreur de navigation, l'officier de quart ayant confondu le phare de l'aéroport nouvellement installé avec celui de Beyrouth. Le bilan fut de dix-sept morts, noyés, tués contre les brisants ou asphyxiés dans le mazout. Trois Libanais, les frères Baltagi : Radwan, Mahmoud et Salah, réussirent à faire la navette avec leur petit bateau et à sauver le reste des passagers.
22 décembre 1952 : échouement du Champollion au sud de Beyrouth. coll agence Adhémar
Une relation de la fin du Champollion par Georges Blond est disponible sur le blog de Claude. Cliquez ici.

jeudi 21 février 2013

Le cargo Amiral-Troude (1904) à quai aux appontements de Pauillac

Le cargo Amiral-Troude (1904) à quai aux appontements de Pauillac. Coll agence Adhémar
Amiral-Troude,* cargo de la compagnie maritime des Chargeurs réunis (1904-1929). 7075 tpl, machine à triple expansion, puissance 2800 cv permettant une vitesse aux essais de 13,3 nœuds. Lancé le 18 novembre aux chantiers de Penhoët à Saint-Nazaire et mis en service en avril 1904. Faisait partie d'une série de trois sister-ships, les deux suivants, Amiral Rigault de Genouilly et Amiral Sallandrouze de Lamornaix ont été construits aux ateliers et chantiers de Provence à Port de Bouc. 

Amiral-Troude s'est illustré pendant la Première Guerre mondiale. Le 22 septembre 1917, il  
récupère par 45°21 N et 07°39W, l'équipage du trois-mâts nantais Marthe Marguerite coulé au canon trois jours plus tôt par l'U 54 du KL Kurt Heeseler. Le lendemain, à 08h30, il est manqué de peu par une torpille qui passe à 20 mètres sur son arrière. Il débarquera les naufragés à Dakar le 30 septembre. 
En août 1929, il est vendu à la démolition à Gênes. 


*Troude (1762-1824), officier de la Marine marchande devenu enseigne et qui se distingua au cours de nombreux combats. Contre-amiral en 1811, il ramena Louis XVIII en France, d'Angleterre à Calais, à bord du Lys. Il fut mis à la retraite en 1816.

Le cargo Amiral-Troude à quai à Dunkerque.


Le cargo Amiral-Troude (1904) à quai aux appontements de Pauillac

Le cargo Amiral-Troude (1904) à quai aux appontements de Pauillac. Coll agence Adhémar
Amiral-Troude,* cargo de la compagnie maritime des Chargeurs réunis (1904-1929). 7075 tpl, machine à triple expansion, puissance 2800 cv permettant une vitesse aux essais de 13,3 nœuds. Lancé le 18 novembre aux chantiers de Penhoët à Saint-Nazaire et mis en service en avril 1904. Faisait partie d'une série de trois sister-ships, les deux suivants, Amiral Rigault de Genouilly et Amiral Sallandrouze de Lamornaix ont été construits aux ateliers et chantiers de Provence à Port de Bouc. 

Amiral-Troude s'est illustré pendant la Première Guerre mondiale. Le 22 septembre 1917, il  
récupère par 45°21 N et 07°39W, l'équipage du trois-mâts nantais Marthe Marguerite coulé au canon trois jours plus tôt par l'U 54 du KL Kurt Heeseler. Le lendemain, à 08h30, il est manqué de peu par une torpille qui passe à 20 mètres sur son arrière. Il débarquera les naufragés à Dakar le 30 septembre. 
En août 1929, il est vendu à la démolition à Gênes. 


*Troude (1762-1824), officier de la Marine marchande devenu enseigne et qui se distingua au cours de nombreux combats. Contre-amiral en 1811, il ramena Louis XVIII en France, d'Angleterre à Calais, à bord du Lys. Il fut mis à la retraite en 1816.

Le cargo Amiral-Troude à quai à Dunkerque.


mercredi 20 février 2013

Le port de Rouen vers 1970

Le port de Rouen vers 1970. Coll agence Adhémar

Le port de Rouen vers 1970, au premier plan, le cargo Blankensee (IMO 7803827) construit en 1978 au chantier VEB Schiffswerft Neptun de Rostock. Appartenant actuellement à Fusco de Fuzhou, ChineColl agence Adhémar
Le port de Rouen vers 1970, au premier plan, un cargo chinoisColl agence Adhémar
La reconstruction du port de Rouen, détruit pendant la Seconde Guerre mondiale, sera longue. Des progrès très importants sont réalisés grâce à l’aménagement du nouveau chenal de l’estuaire ouvert en 1960. Le trafic passe de 10 Mt en 1963 à 13 Mt en 1970 et atteint pour la première fois le seuil des 20 Mt en 1979. La structure du trafic se modifie profondément. En 1968, les céréales, farines, sucres et produits pétroliers, deviennent majoritaires pour la première fois dans le trafic. Le grand port maritime de Rouen n'est que le 28e port européen et le 5e français, mais c'est le 1er port européen pour les céréales et le 1er français pour la farine et les engrais.


Le port de Rouen vers 1970

Le port de Rouen vers 1970. Coll agence Adhémar

Le port de Rouen vers 1970, au premier plan, le cargo Blankensee (IMO 7803827) construit en 1978 au chantier VEB Schiffswerft Neptun de Rostock. Appartenant actuellement à Fusco de Fuzhou, ChineColl agence Adhémar
Le port de Rouen vers 1970, au premier plan, un cargo chinoisColl agence Adhémar
La reconstruction du port de Rouen, détruit pendant la Seconde Guerre mondiale, sera longue. Des progrès très importants sont réalisés grâce à l’aménagement du nouveau chenal de l’estuaire ouvert en 1960. Le trafic passe de 10 Mt en 1963 à 13 Mt en 1970 et atteint pour la première fois le seuil des 20 Mt en 1979. La structure du trafic se modifie profondément. En 1968, les céréales, farines, sucres et produits pétroliers, deviennent majoritaires pour la première fois dans le trafic. Le grand port maritime de Rouen n'est que le 28e port européen et le 5e français, mais c'est le 1er port européen pour les céréales et le 1er français pour la farine et les engrais.


Seven Viking (IMO 9619373)

© Mercator Media 2013
Le Seven Viking (IMO 9619373), figure certainement parmi les navires les plus impressionnants à regarder. Construit par le chantier norvégien Ulstein, il est la propriété de deux compagnies (Eidesvik et Subsea 7) et est destiné à l'inspection, la maintenance et la réparation (IMR) des installations pétrolières sous-marines. Il a été lancé le 17 octobre 2012 puis présenté et officiellement baptisé à Stavanger le 30 janvier 2013 par Mrs Christine Sagen Helgø, maire de Stavanger.

Parmi ses équipements innovants, citons un système de manipulation et de levage qui permet de relever des équipements sous-marins pesant jusqu'à 70 tonnes au travers d'un bassin interne et dans les meilleures conditions de sécurité. Toutes les installations de travail sont réunies dans un important hangar dominé par des fenêtres panoramiques qui le sépare d'une salle de contrôle. Le navire répond, bien évidemment, aux dernières normes de préservation de l'environnement...

Le navire est affrété par Statoil pour une durée de cinq ans et son utilisation est prévue en mer du Nord au large de la Norvége.






Vous pouvez retrouver plusieurs clichés de l'intérieur de ce navire sur Shipspotting.

Voir le livre "Navires spécialisés"

Voir le livre "Brise-glaces de la Route du Nord et de la mer Baltique".

mardi 19 février 2013

« Océan et climat » Conférence des Mardis de la Mer


18 septembre 1740 : Le tour du monde de Lord Anson

Série de timbre émise par la poste de Guernesey pour commémorer le 250e anniversaire du tour du monde de Lord Anson. Le premier timbre montre le troisième lieutenant du HMS Centurion, Philip Saumarez, dont le cahier de voyage découvert en 1974 apporte une lumière nouvelle sur la désastreuse expédition (d'un point de vue humain car la saisie du trésor de Manille fut largement célébrée). Coll agence Adhémar
En 1740, pendant la guerre de l’oreille de Jenkins (pour les Espagnols, Guerra del Asiento, monopole de la traite des Noirs) qui opposa la Grande-Bretagne et l’Espagne de 1739 à 1748, le Commodore George Anson reçut du roi Georges II le commandement d’une escadre, avec la mission d’aller harceler les colonies espagnoles de l’océan Pacifique, et, si possible, de capturer le galion de Manille (le navire régulier entre colonies d'Amérique et Asie qui arrivait chargé d'or et d'argent et repartait comblé d'épices à destination de l'Espagne via le détroit de Tehuantepec et le port de Vera Cruz). Anson passa dans le Pacifique par le cap Horn, remonta le long des côtes de l’Amérique du Sud, puis traversa le Pacifique jusqu’à Macao. Il captura le galion de Manille (c'était cette fois là la Nuestra Señora de Covadonga) près des côtes des Philippines, et revint en Grande-Bretagne (en 1744) par le cap de Bonne-Espérance avec seulement 188 hommes sur les 2000 qui avaient pris la mer.
Les navires de guerre de la flotte de Anson au départ de Portsmouth en 1740.
Les navires à l'arrivée à l'île Santa-Catarina, au sud du Brésil.
Le sloop Tryal passant le cap Horn en 1741 sous le commandement provisoire de Saumarez. Les frégates Severn et Pearle ne parvinrent pas à passer l'épreuve et firent demi-tour. Les autres mirent plus d'un mois, il est vrai que c'était  
Dans les îles Juan Fernandez, en 1741, les rescapés du cap Horn, Tryal et Gloucester, se regroupent petit à petit. Anna viendra plus tard s'échouer sur ces plages (Industry avait abandonné l'expédition à Madères. Le Wager avait fait naufrage peu après le passage.
L’escadre formée à Portsmouth était composée de deux bateaux de transport (pour les apparaux de rechange et les marchandises), Industry et Anna et de six bateaux de guerre (un vaisseau de ligne, quatre frégates et un sloop) : Centurion, navire-amiral, vaisseau de 4 °rang, jaugeant 1 005 tonneaux, 60 bouches à feu, 400 hommes ; Gloucester et Severn, 853 t., 50 canons, 300 hommes ; Pearle, 600 t., 40 canons, 250 hommes ; Wager, 599 t., 24 canons, 120 hommes et Tryal, sloop de 200 t., 8 canons, 70 hommes, destiné aux liaisons rapides et aux eaux peu profondes.


18 septembre 1740 : Le tour du monde de Lord Anson

Série de timbre émise par la poste de Guernesey pour commémorer le 250e anniversaire du tour du monde de Lord Anson. Le premier timbre montre le troisième lieutenant du HMS Centurion, Philip Saumarez, dont le cahier de voyage découvert en 1974 apporte une lumière nouvelle sur la désastreuse expédition (d'un point de vue humain car la saisie du trésor de Manille fut largement célébrée). Coll agence Adhémar
En 1740, pendant la guerre de l’oreille de Jenkins (pour les Espagnols, Guerra del Asiento, monopole de la traite des Noirs) qui opposa la Grande-Bretagne et l’Espagne de 1739 à 1748, le Commodore George Anson reçut du roi Georges II le commandement d’une escadre, avec la mission d’aller harceler les colonies espagnoles de l’océan Pacifique, et, si possible, de capturer le galion de Manille (le navire régulier entre colonies d'Amérique et Asie qui arrivait chargé d'or et d'argent et repartait comblé d'épices à destination de l'Espagne via le détroit de Tehuantepec et le port de Vera Cruz). Anson passa dans le Pacifique par le cap Horn, remonta le long des côtes de l’Amérique du Sud, puis traversa le Pacifique jusqu’à Macao. Il captura le galion de Manille (c'était cette fois là la Nuestra Señora de Covadonga) près des côtes des Philippines, et revint en Grande-Bretagne (en 1744) par le cap de Bonne-Espérance avec seulement 188 hommes sur les 2000 qui avaient pris la mer.
Les navires de guerre de la flotte de Anson au départ de Portsmouth en 1740.
Les navires à l'arrivée à l'île Santa-Catarina, au sud du Brésil.
Le sloop Tryal passant le cap Horn en 1741 sous le commandement provisoire de Saumarez. Les frégates Severn et Pearle ne parvinrent pas à passer l'épreuve et firent demi-tour. Les autres mirent plus d'un mois, il est vrai que c'était  
Dans les îles Juan Fernandez, en 1741, les rescapés du cap Horn, Tryal et Gloucester, se regroupent petit à petit. Anna viendra plus tard s'échouer sur ces plages (Industry avait abandonné l'expédition à Madères. Le Wager avait fait naufrage peu après le passage.
L’escadre formée à Portsmouth était composée de deux bateaux de transport (pour les apparaux de rechange et les marchandises), Industry et Anna et de six bateaux de guerre (un vaisseau de ligne, quatre frégates et un sloop) : Centurion, navire-amiral, vaisseau de 4 °rang, jaugeant 1 005 tonneaux, 60 bouches à feu, 400 hommes ; Gloucester et Severn, 853 t., 50 canons, 300 hommes ; Pearle, 600 t., 40 canons, 250 hommes ; Wager, 599 t., 24 canons, 120 hommes et Tryal, sloop de 200 t., 8 canons, 70 hommes, destiné aux liaisons rapides et aux eaux peu profondes.


lundi 18 février 2013

L'aventure du Nautilus


« On sait que l'explorateur Hubert Wilkins se propose d'atteindre le le avec un sous-marin spécialement armé et agencé à cet effet qui a ru le nom symbolique de Nautilus. 
Soigneusement réparé, revisé et mis au point à Queenstown, le sous-marin a pris la mer pour couvrir la seconde étape de son voyage qui devait le conduire à l'extrémité septentrionale de la Norge, à Tromso. Après divers incidents qui retardèrent sa marche, le sous-marin arrivait le 9 août dans ce port. Il en repartait un peu plus tard et, non sans quelques nouveaux incidents, il atteignait le Spitzberg à Longyear le soir du 15 août 1931.»
Source : L'Illustration du 22 août 1931. Coll agence Adhémar

L'aventure du Nautilus


« On sait que l'explorateur Hubert Wilkins se propose d'atteindre le le avec un sous-marin spécialement armé et agencé à cet effet qui a ru le nom symbolique de Nautilus. 
Soigneusement réparé, revisé et mis au point à Queenstown, le sous-marin a pris la mer pour couvrir la seconde étape de son voyage qui devait le conduire à l'extrémité septentrionale de la Norge, à Tromso. Après divers incidents qui retardèrent sa marche, le sous-marin arrivait le 9 août dans ce port. Il en repartait un peu plus tard et, non sans quelques nouveaux incidents, il atteignait le Spitzberg à Longyear le soir du 15 août 1931.»
Source : L'Illustration du 22 août 1931. Coll agence Adhémar