vendredi 30 juillet 2010

Le paquebot-casino Lydia ensablé à Port-Barcarès

Couché de soleil sur le paquebot Lydia à son dernier mouillage à Port-Barcarès. (Coll agence Adhémar)

Construit au Danemark dans les chantiers navals Burmeister et Wainpour pour le compte de l'armement australien Adelaïde Steamship Company Ltd, ce paquebot de 90 mètres a été lancé en juin 1931 sous le nom de Moonta.

Moonta à Adélaïde (coll Jacques Hiron)

Jusqu'en 1955, il fera des croisières dans les eaux australiennes avant d'être revendu à la compagnie grecque Hellenic Mediterranean Lines qui double sa capacité (il passe de 140 à 280 passagers). Ainsi modifié, il se voit affecter la ligne Beyrouth-Marseille (via Gênes, Naples, Le Pirée, Alexandrie et Limassol) et change son nom en Lydia.

Lydia sous pavillon grec (coll Jacques Hiron)

Désarmé en 1967, il est revendu à la Semeta dont le président, Gaston Pams, cherchait un symbole fort pour marquer la naissance des futures stations balnéaires de Barcarès et de Leucate. Ensablé, il sera le premier bâtiment de la nouvelle côte. Il sera revendu en 1974 à un groupe japonais qui y construit une discothèque et un casino. Puis il passera au groupe Partouche qui relance le casino. Ce serait le seul paquebot ensablé au monde!

Le paquebot-casino Lydia ensablé à Port-Barcarès

Couché de soleil sur le paquebot Lydia à son dernier mouillage à Port-Barcarès. (Coll agence Adhémar)

Construit au Danemark dans les chantiers navals Burmeister et Wainpour pour le compte de l'armement australien Adelaïde Steamship Company Ltd, ce paquebot de 90 mètres a été lancé en juin 1931 sous le nom de Moonta.

Moonta à Adélaïde (coll Jacques Hiron)

Jusqu'en 1955, il fera des croisières dans les eaux australiennes avant d'être revendu à la compagnie grecque Hellenic Mediterranean Lines qui double sa capacité (il passe de 140 à 280 passagers). Ainsi modifié, il se voit affecter la ligne Beyrouth-Marseille (via Gênes, Naples, Le Pirée, Alexandrie et Limassol) et change son nom en Lydia.

Lydia sous pavillon grec (coll Jacques Hiron)

Désarmé en 1967, il est revendu à la Semeta dont le président, Gaston Pams, cherchait un symbole fort pour marquer la naissance des futures stations balnéaires de Barcarès et de Leucate. Ensablé, il sera le premier bâtiment de la nouvelle côte. Il sera revendu en 1974 à un groupe japonais qui y construit une discothèque et un casino. Puis il passera au groupe Partouche qui relance le casino. Ce serait le seul paquebot ensablé au monde!

Dans les coulisses du paquebot Paris

Le paquebot Paris de la CGT

Paris est un paquebot transatlantique «cousin» du France de 1912. Fleuron de la Compagnie général transatlantique, sa carrière de 18 ans se fait cependant dans l'ombre de ce dernier et d'Île-de-France mis en service en 1927. Il manquera de chance tout au long de sa vie, ponctuée de nombreux accidents, depuis sa construction aux chantiers de l'Atlantique retardée par la Première Guerre mondiale jusqu'à son incendie dans le port du Havre le 18 avril 1939. Il sera toujours porte-poisse même après puisque Liberté (ex-Europa), récemment acquis par la CGT au titre des dommages de guerre, heurtera son épave et sombrera.
Il sera néanmoins le premier paquebot équipé d'une salle de cinéma et d'un dancing. Il était par ailleurs très bien équipé comme le montre la série de photos suivante.

Passerelle de navigation du Paris

Poste de diffusion phonographique du Paris

Poste radio-émetteur du Paris

Tableau central de la machine du Paris

Salle des machines du Paris

Plus sur Paris? Voir notre blog

Dans les coulisses du paquebot Paris

Le paquebot Paris de la CGT

Paris est un paquebot transatlantique «cousin» du France de 1912. Fleuron de la Compagnie général transatlantique, sa carrière de 18 ans se fait cependant dans l'ombre de ce dernier et d'Île-de-France mis en service en 1927. Il manquera de chance tout au long de sa vie, ponctuée de nombreux accidents, depuis sa construction aux chantiers de l'Atlantique retardée par la Première Guerre mondiale jusqu'à son incendie dans le port du Havre le 18 avril 1939. Il sera toujours porte-poisse même après puisque Liberté (ex-Europa), récemment acquis par la CGT au titre des dommages de guerre, heurtera son épave et sombrera.
Il sera néanmoins le premier paquebot équipé d'une salle de cinéma et d'un dancing. Il était par ailleurs très bien équipé comme le montre la série de photos suivante.

Passerelle de navigation du Paris

Poste de diffusion phonographique du Paris

Poste radio-émetteur du Paris

Tableau central de la machine du Paris

Salle des machines du Paris

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jeudi 29 juillet 2010

Le gouvernail et les hélices latérales du paquebot L'Atlantique

Le gouvernail et les hélices latérales du paquebot L'Atlantique

La Compagnie de navigation Sud-Atlantique a toujours joué de malchance (voir notre blog). Ainsi, le prestigieux L'Atlantique, fut détruit par un incendie au large de Cherbourg en 1933, deux ans seulement après sa mise en service.

Le gouvernail et les hélices latérales du paquebot L'Atlantique

Le gouvernail et les hélices latérales du paquebot L'Atlantique

La Compagnie de navigation Sud-Atlantique a toujours joué de malchance (voir notre blog). Ainsi, le prestigieux L'Atlantique, fut détruit par un incendie au large de Cherbourg en 1933, deux ans seulement après sa mise en service.

Les bateaux postaux de Guernesey en timbres 4/4

Suite de l'article du 28 juillet 2010 présentant l'histoire de la liaison entre Guernesey et l'Angleterre.

Le 10 février 1972, puis le 9 mars 1973, la poste du baillage de Guernesey (possession directe de la Couronne britannique) émettait deux séries de timbres ayant pour thème les bateaux postaux qui déservaient les îles Anglo-normandes (îles de la Manche en anglais). Ces séries de timbres racontent l'histoire des liaisons postales depuis la fin du XVIIIe siècle. Nous allons vous la conter en quatre épisodes.
St Patrick a été construit en 1947 par Cammell Laird and Company Limited de Birkenhead en remplacement d’un vapeur du même nom perdu pendant la guerre. Tonnage 3482, vitesse 20 nœuds, il transportait 1300 passagers. Construit pour Fishguard and Rosslare Railways and Harbours Company, St Patrick fut utilisé, entre 1948 et 1959, comme navire d’appoint par British Railways (après la nationalisation des chemins de fer) sur la ligne Weymouth-Iles anglo-normandes. Sa belle cheminée rouge et sa sourde sirène navale (utilisée de préférence à l’habituel et irritant sifflet) en fit la vedette de la ligne. Il fut transféré le 17 décembre 1959 à la Commission des transports britanniques (BTC) qui lui refit une beauté complète. En 1961, St Patrick servait à des excursions puis il fut reversé en 1963 sur la ligne Jersey Saint-Malo, puis, l’année suivante, sur le trajet Southampton-Saint-Malo tout en visitant occasionnellement les îles. En décembre 1964, il entama une nouvelle carrière sur le court chemin entre Douvres et la France. Retiré en 1971, il est vendu à un armateur grec pour servir en Méditerranée.

St. Patrick. The St. Patrick was built in 1947 by Cammell Laird and Company Limited of Birkenhead as a replacement for a steamer of the same name which was lost during World War II. She had a gross tonnage of 3482, a speed of 20 knots and was driven by oil-fired twin screwed steam turbines; she carried 1300 passengers. Originally constructed for the Fishguard & Rosslare Railways & Harbours Company (a joint enterprise of the G.W.R. and the Irish Great Southern Railway) the St. Patrick was employed as a summer relief by British Railways on their Weymouth-Channel Islands service between 1948 and 1959. Her handsome red funnel and her naval type siren, which was invariably used in preference to her organ pipe whistle, made her easily distinguishable from all other mail boats on the Channel Islands route. On 17 December, 1959, she was transferred to the British Transport Commission and became a permanent member of the Weymouth fleet; she was subsequently given an extensive refit. In 1961 she was employed on weekend excursion duties and in 1963 she operated the Jersey-St. Malo route. In the following year the St. Patrick took over the Southampton-St. Malo sailings and still visited the islands occasionally on day-trips; however, in December she was transferred to the Dover station to work on the short sea route to France. Withdrawn from service in 1971, she was sold to a Greek shipping firm for service in the Mediterranean.
Le départ du St Patrick laissa la ligne entre Weymouth et les îles desservie par deux bateaux postaux seulement. Commandé en 1957 à la J. Samuel White and Company Limited de Cowes, ces deux vapeurs annonçaient la fin de Southampton comme port desservant les îles. Le second, Sarnia, fut lancé en 1960 par lady Arnold, épouse du bailli de Guernesey, et entra en service en juin 1961. D’un tonnage de 3989, long de près de 94 mètres, il atteint 20 nœuds et transporte 1400 passagers en classe unique. Avec son sister-ship Caesarea, ce sont les plus impressionnantes unités postales ayant desservi les îles anglo-normandes.
Sarnia. The departure of the St. Patrick left the Weymouth-Channel Islands route in the hands of two mail boats only. Ordered at the end of 1957 from J. Samuel White & Company Limited of Cowes, these two steamers heralded the end of Southampton as a passenger port for the islands. The second of these new vessels, Sarnia, was launched in 1960 by Lady Arnold, wife of the Bailiff of Guernsey, Sir William Arnold, and entered service in June, 1961. The ship's gross tonnage is 3989 and she has a length of 308 feet with a beam of 51 feet. Her speed is 20 knots and she carries 1400 passengers travelling in one class. The Sarnia and her sister ship, the Caesarea, are by far the most impressive of all the mail ships to have served the Channel Islands and their striking coloured hulls and funnels make a most attractive sight in local waters.
Fin de la série

Les bateaux postaux de Guernesey en timbres 4/4

Suite de l'article du 28 juillet 2010 présentant l'histoire de la liaison entre Guernesey et l'Angleterre.

Le 10 février 1972, puis le 9 mars 1973, la poste du baillage de Guernesey (possession directe de la Couronne britannique) émettait deux séries de timbres ayant pour thème les bateaux postaux qui déservaient les îles Anglo-normandes (îles de la Manche en anglais). Ces séries de timbres racontent l'histoire des liaisons postales depuis la fin du XVIIIe siècle. Nous allons vous la conter en quatre épisodes.
St Patrick a été construit en 1947 par Cammell Laird and Company Limited de Birkenhead en remplacement d’un vapeur du même nom perdu pendant la guerre. Tonnage 3482, vitesse 20 nœuds, il transportait 1300 passagers. Construit pour Fishguard and Rosslare Railways and Harbours Company, St Patrick fut utilisé, entre 1948 et 1959, comme navire d’appoint par British Railways (après la nationalisation des chemins de fer) sur la ligne Weymouth-Iles anglo-normandes. Sa belle cheminée rouge et sa sourde sirène navale (utilisée de préférence à l’habituel et irritant sifflet) en fit la vedette de la ligne. Il fut transféré le 17 décembre 1959 à la Commission des transports britanniques (BTC) qui lui refit une beauté complète. En 1961, St Patrick servait à des excursions puis il fut reversé en 1963 sur la ligne Jersey Saint-Malo, puis, l’année suivante, sur le trajet Southampton-Saint-Malo tout en visitant occasionnellement les îles. En décembre 1964, il entama une nouvelle carrière sur le court chemin entre Douvres et la France. Retiré en 1971, il est vendu à un armateur grec pour servir en Méditerranée.

St. Patrick. The St. Patrick was built in 1947 by Cammell Laird and Company Limited of Birkenhead as a replacement for a steamer of the same name which was lost during World War II. She had a gross tonnage of 3482, a speed of 20 knots and was driven by oil-fired twin screwed steam turbines; she carried 1300 passengers. Originally constructed for the Fishguard & Rosslare Railways & Harbours Company (a joint enterprise of the G.W.R. and the Irish Great Southern Railway) the St. Patrick was employed as a summer relief by British Railways on their Weymouth-Channel Islands service between 1948 and 1959. Her handsome red funnel and her naval type siren, which was invariably used in preference to her organ pipe whistle, made her easily distinguishable from all other mail boats on the Channel Islands route. On 17 December, 1959, she was transferred to the British Transport Commission and became a permanent member of the Weymouth fleet; she was subsequently given an extensive refit. In 1961 she was employed on weekend excursion duties and in 1963 she operated the Jersey-St. Malo route. In the following year the St. Patrick took over the Southampton-St. Malo sailings and still visited the islands occasionally on day-trips; however, in December she was transferred to the Dover station to work on the short sea route to France. Withdrawn from service in 1971, she was sold to a Greek shipping firm for service in the Mediterranean.
Le départ du St Patrick laissa la ligne entre Weymouth et les îles desservie par deux bateaux postaux seulement. Commandé en 1957 à la J. Samuel White and Company Limited de Cowes, ces deux vapeurs annonçaient la fin de Southampton comme port desservant les îles. Le second, Sarnia, fut lancé en 1960 par lady Arnold, épouse du bailli de Guernesey, et entra en service en juin 1961. D’un tonnage de 3989, long de près de 94 mètres, il atteint 20 nœuds et transporte 1400 passagers en classe unique. Avec son sister-ship Caesarea, ce sont les plus impressionnantes unités postales ayant desservi les îles anglo-normandes.
Sarnia. The departure of the St. Patrick left the Weymouth-Channel Islands route in the hands of two mail boats only. Ordered at the end of 1957 from J. Samuel White & Company Limited of Cowes, these two steamers heralded the end of Southampton as a passenger port for the islands. The second of these new vessels, Sarnia, was launched in 1960 by Lady Arnold, wife of the Bailiff of Guernsey, Sir William Arnold, and entered service in June, 1961. The ship's gross tonnage is 3989 and she has a length of 308 feet with a beam of 51 feet. Her speed is 20 knots and she carries 1400 passengers travelling in one class. The Sarnia and her sister ship, the Caesarea, are by far the most impressive of all the mail ships to have served the Channel Islands and their striking coloured hulls and funnels make a most attractive sight in local waters.
Fin de la série

mercredi 28 juillet 2010

Le super Ile-de-France sur cale au début de sa construction

Le super-Ile-de-France sur cale au début de sa construction.

Dans les années trente, la Compagnie générale transatlantique étudie et fait construire à Penhoët un paquebot d'abord connu sous le nom de Super Île de France… Il s'appellera finalement Normandie.

Le super Ile-de-France sur cale au début de sa construction

Le super-Ile-de-France sur cale au début de sa construction.

Dans les années trente, la Compagnie générale transatlantique étudie et fait construire à Penhoët un paquebot d'abord connu sous le nom de Super Île de France… Il s'appellera finalement Normandie.

Les bateaux postaux de Guernesey en timbres 3/4

Suite de l'article du 27 juillet 2010 présentant l'histoire de la liaison entre Guernesey et l'Angleterre.

Le 10 février 1972, puis le 9 mars 1973, la poste du baillage de Guernesey (possession directe de la Couronne britannique) émettait deux séries de timbres ayant pour thème les bateaux postaux qui desservaient les îles anglo-normandes (îles de la manche en anglais). Ces séries de timbres racontent l'histoire des liaisons postales depuis la fin du XVIIIe siècle. Nous allons vous la conter en quatre épisodes.
La seconde série de timbres de Guernesey émise le 9 mars 1973 présente quatre bateaux postaux du XXe siècle. Les deux premiers mettent en exergue la rivalité (amicale) de deux compagnies de chemins de fer anglaises, Great Western Railway (avec le paquebot St Julien) et Southern Railway (Isle of Guernsey) sur la ligne des îles anglo-normandes.
Guernsey Mail Boats (2nd Series) - 9th March, 1973 The second series of mail boats stamps to be issued by the Guernsey Post Office features four 20th century ships which have served on the England — Channel Islands route. The two low values, which depict the Great Western Railway's St. Julien and the Southern Railway's Isle of Guernsey, pinpoint the friendly rivalry which for several years existed between the two railway companies operating to the islands. The remaining two values are those of the St. Patrick and one of the present-day British Rail vessels, the Sarnia.

Au début des années vingt, la Great Western Railway constate une baisse de trafic sur ses lignes vers les anglo-normandes et l’attribue principalement à la vétusté de ses navires (le plus récent a été construit en 1897). En mars 1924, la compagnie passe commande d’une paire de vaisseaux de fort tonnage aux chantiers de la John Brown & Co de Clydebank. Le 4 mai 1925, le St Julien, premier des deux vapeurs, arrive à Weymouth. Jaugeant 1885 tonneaux, il est capable de transporter 1000 passagers. Il marche au fuel à une moyenne de 18 nœuds. Nommé en référence à un saint rappelant les origines françaises des anglo-normandes, il possédait à l’origine deux cheminées. La seconde, factice, sera vite enlevée pour faciliter la manœuvre par grands vents. Après de longues années de service sans histoire en alternance avec son sister-ship St Helier, à la déclaration de la guerre en septembre 1939, commence sa vie héroïque. La seule liaison encore active étant celle de Southampton, il est d’abord transformé en transport de troupes entre l’Angleterre et la France. Converti en navire-hôpital, il participe à l’évacuation de Dunkerque. Il continue sa mission dans les mers du Nord jusqu’en 1943 quand il effectue un séjour de dix mois en Méditerranée. Il figurera ensuite dans la flotte de débarquement en Normandie. Revenu à la vie civile, il retrouve la ligne des anglo-normandes. Il y servira sans plus d’aventure jusqu’au 27 septembre 1960. Il sera démoli en Belgique l’année suivante.
St. Julien. In the early 1920's the Great Western Railway began to experience falling traffic on its Weymouth-Channel Islands route; expansion, it was realised, was being prevented, in part, by out-dated steamers (the latest had been built in 1897). In March, 1924, the company placed an order with John Brown and Company Limited of Clydebank for a pair of vessels of greater tonnage. On 4 May, 1925, the first of these, St. Julien, arrived at Weymouth. Of 1885 tons gross, she was capable of carrying 1000 passengers; her steam turbines operated on oil fuel and gave the ship a speed of 18 knots. Named after a saint with supposedly Guernsey connections, she originally had two funnels; the after funnel (a dummy) was removed shortly after her entry into service to assist manoeuvring in a high wind. After many years regular service with her sister ship, St. Helier, the vessel was withdrawn when the Weymouth-Channel Islands service was suspended on the outbreak of war in September, 1939, leaving only the Southampton route serving the Islands. The St. Julien was first used as a troopship between England and France. She then figured in the Dunkirk with­drawal, having been converted to a hospital ship and performed a similar role in northern waters until 1943 and subsequently for some 10 months in the Mediterranean. Finally she figured among the ships used in the invasion of France. The war over, the St. Julien returned to Weymouth and resumed the Channel Islands service. With the advent of nationalisation of the railways in 1948, she came within the jurisdiction of the Southern Region. This made for better organisation and co-ordination of the services. Her last sailing was on September 27, 1960; in the following year she was broken up in Belgium.

La Southern Railway possédait des liens étroits avec la compagnie William Oenny and Bros de Dumbarton, rien d’étonnant alors de la voir confier à ces chantiers navals la construction de deux gros bateaux pour sa route Southampton-Iles anglo-normandes. Isle of Guernsey, vapeur de 2144 tonneaux, est construit en 1930. Il pouvait transporter 800 passagers de première et 600 en seconde à 19,5 nœuds. Il était l’un des premiers bateaux à être équipé d’un radar de profondeur. Comme son concurrent, il parcourut la ligne sans problème jusqu’à la guerre. Il fut lui-aussi converti en navire-hôpital et participa à l’évacuation de Dunkerque mais moins chanceux que le St Julien, il fut percé de toutes parts par le mitraillage d’un avion allemand dont il évita néanmoins les bombes. Réparé, il continua à servir, principalement dans les eaux écossaises. En 1944, Isle of Guernsey, fut préparé en bateau de débarquement pour le Jour J pendant lequel il transporta de l’infanterie canadienne. Il continua ensuite des rotations apportant des troupes fraîches sur les côtes de Normandie. En janvier 1945, il fut versé sur la première route régulière trans-Manche réouverte, entre Dieppe et Newhaven. Dès le 25 juin 1945, il rejoint sa ligne d’origine et il est le premier à réemprunter la route Southampton-Iles anglo-normandes qu’il ne quittera plus jusqu’au 12 mai 1962 quand il sera le dernier vapeur postal à quitter Guernesey. Il continuera néanmoins à fréquenter les îles pour une courte période dans des missions ponctuelles jusqu’à sa vente à un chantier de démolition belge.
Isle of Guernsey. The Southern Railway, given its established association with the shipbuilding firm of William Oenny and Bros. of Dumbarton, not surprisingly commissioned this company to build two new vessels for its Southampton-Channel Islands route. The Isle of Guernsey was completed in 1930 and enjoyed great popularity in the islands. Of 2144 tons gross, she could carry 800 1st class and 600 2nd class passengers. Her speed was 19,5 knots and she was driven by oil-fired steam turbines. She was one of the first ships to be fitted with echo depth-finding apparatus. The Isle of Guernsey travelled regularly across Channel until the outbreak of war in September, 1939, when she was converted into a hospital ship. She served at the evacuation of Dunkirk where she was attacked by German aircraft and damaged by shrapnel, shells and bullets but successfully avoided the bombs which were aimed at her. Later in the war she was engaged in Scottish waters and elsewhere. In 1944, the Isle of Guernsey was fitted up as a Landing Ship Infantry and used in the D Day operations. She carried Canadians to France on D Day and immediately afterwards returned to England to transport troops for service in France. In January, 1945, the first civilian cross-channel service was restored from Newhaven to Dieppe, this being the only French port available. The Isle of Guernsey was employed on this route for a short time. On June 25, 1945, she became the first mail steamer to resume the service between Southampton and the Channel Islands. She continued so to operate until May 12, 1961 when she was the last Southampton mail steamer to leave Guernsey. The Isle of Guernsey was retained as a Channel Islands relief vessel for a short period until being sold to a firm of Belgian shipbreakers.

A suivre demain…

mardi 27 juillet 2010

Dans le ventre d'Ile-de-France

Ile-de-France quitte les côtes de France

Île-de-France était un paquebot de la Compagnie générale transatlantique. Il fait partie des paquebots postaux qui transportaient passagers et courriers. Il naviguera de 1927 à 1959.
Son lancement a lieu le dimanche 14 mars 1926 aux Ateliers et chantiers de France à Saint-Nazaire - Penhoët. Toute sa vie est un roman. Placé sur la ligne de New York, il devient un haut lieu de la débauche pour tous ceux qui fuient la prohibition, au point d'être surnommé The longest gangplank (la plus grande cachette de gangsters). La belle vie du bord se déroule dans une ambiance artistique art déco dont il est le précurseur. La guerre fait de lui un héros. Pendant quatre ans, il va transporter plus d'un demi-million de soldats de Durban au Canada, de Bombay à Suez, de Sydney à San Francisco, ce qui lui vaut de recevoir la Croix de Guerre et d'être nommé chevalier du Mérite maritime. Retourné à la vie civile, il perd une cheminée dans une refonte complète où il gagne une partie du décor de Normandie et une piscine supplémentaire. Cette période est marquée par ses nombreuses interventions auprès de navires en péril qui lui vaudront le surnom de "saint-bernard des mers". Sa fin de vie ne manque pas d'originalité car il servira de cadre à un film hollywoodien avant d'être démantelé au Japon après une cérémonie shinto.

Une rue de chauffe d'Ile-de-France.

Dans le ventre d'Ile-de-France

Ile-de-France quitte les côtes de France

Île-de-France était un paquebot de la Compagnie générale transatlantique. Il fait partie des paquebots postaux qui transportaient passagers et courriers. Il naviguera de 1927 à 1959.
Son lancement a lieu le dimanche 14 mars 1926 aux Ateliers et chantiers de France à Saint-Nazaire - Penhoët. Toute sa vie est un roman. Placé sur la ligne de New York, il devient un haut lieu de la débauche pour tous ceux qui fuient la prohibition, au point d'être surnommé The longest gangplank (la plus grande cachette de gangsters). La belle vie du bord se déroule dans une ambiance artistique art déco dont il est le précurseur. La guerre fait de lui un héros. Pendant quatre ans, il va transporter plus d'un demi-million de soldats de Durban au Canada, de Bombay à Suez, de Sydney à San Francisco, ce qui lui vaut de recevoir la Croix de Guerre et d'être nommé chevalier du Mérite maritime. Retourné à la vie civile, il perd une cheminée dans une refonte complète où il gagne une partie du décor de Normandie et une piscine supplémentaire. Cette période est marquée par ses nombreuses interventions auprès de navires en péril qui lui vaudront le surnom de "saint-bernard des mers". Sa fin de vie ne manque pas d'originalité car il servira de cadre à un film hollywoodien avant d'être démantelé au Japon après une cérémonie shinto.

Une rue de chauffe d'Ile-de-France.

Les bateaux postaux de Guernesey en timbres 2/4

Suite de l'article du 26 juillet 2010 présentant l'histoire de la liaison entre Guernesey et l'Angleterre. Le deux-cheminées RMS Ibex travaillait sur la ligne de Weymouth pour la Great Western Railway. Construit en 1891 aux chantiers Laird Brothers de Birkenhead pour 57000 livres, c'était un navire rapide qui battit le record de la traversée à son premier trajet vers Guernesey le 7 septembre 1891 en 3 heures et 35 minutes. Il joua de malchance le 5 janvier 1900 quand il s'échoua sur le rocher de Platte Fougère, à 2,75 miles au nord du port de Saint-Pierre. Après un passage pour réparation provisoire au port de St Sampson, il retourne en Angleterre. Durant la Première Guerre mondiale, il assure pratiquement seul le service des îles et il figure dans les archives comme ayant coulé un sous-marin. Il est retiré du service en 1925
The ships featured on our two higher value stamps were both owned by railway companies. The twin funnelled R.M.S. Ibex worked on the Great Western Railway's Weymouth route. Built in 1891 by Laird Brothers of Birkenhead at a cost of £57,000 she was a fast vessel and on her maiden voyage to Guernsey on 7 September, 1891, she set the record time of 3 hours 35 minutes. Misfortune befell her on 5 January, 1900, when she struck the Platte Fougère reef and sank 2,75 miles north of St Peter Port, she was raised and towed into St. Sampson's Harbour where temporary repairs were effected enabling her to return to England for refitting. During World War I, this same Ibex operated the Weymouth service virtually alone and is recorded as having sunk a U-boat while on passage to the islands. She was withdrawn from service in 1925.Pendant cette période, Southampton acquière de l'importance dans le trafic des îles anglo-normandes, un service assuré par la London and South Western Railway Co avec, entre autres, le RMS Alberta. Ce paquebot à une cheminée a été construit en 1900 par John Brown & Co à sur rives de la Clyde. Il atteignait les 19,5 nœuds. Il sert la ligne pendant trente ans sans événement notable même pendant la Première Guerre mondiale. Il fut vendu à un armateur grec en 1930.
Southampton had meanwhile become increasingly popular as a port for the islands, a service being operated by the London and South Western Railway Co. with, among other vessels, R.M.S. Alberta. A single-funnelled vessel built on Clydebank in 1900 by John Brown & Co., she had a speed of 19,5 knots. Her period of service was relatively uneventful but she maintained the link between Southampton and the islands for thirty years, including the World War I period, and she was greatly missed by the islanders when she was sold to a Greek buyer in 1930.A suivre…

Les bateaux postaux de Guernesey en timbres 2/4

Suite de l'article du 26 juillet 2010 présentant l'histoire de la liaison entre Guernesey et l'Angleterre. Le deux-cheminées RMS Ibex travaillait sur la ligne de Weymouth pour la Great Western Railway. Construit en 1891 aux chantiers Laird Brothers de Birkenhead pour 57000 livres, c'était un navire rapide qui battit le record de la traversée à son premier trajet vers Guernesey le 7 septembre 1891 en 3 heures et 35 minutes. Il joua de malchance le 5 janvier 1900 quand il s'échoua sur le rocher de Platte Fougère, à 2,75 miles au nord du port de Saint-Pierre. Après un passage pour réparation provisoire au port de St Sampson, il retourne en Angleterre. Durant la Première Guerre mondiale, il assure pratiquement seul le service des îles et il figure dans les archives comme ayant coulé un sous-marin. Il est retiré du service en 1925
The ships featured on our two higher value stamps were both owned by railway companies. The twin funnelled R.M.S. Ibex worked on the Great Western Railway's Weymouth route. Built in 1891 by Laird Brothers of Birkenhead at a cost of £57,000 she was a fast vessel and on her maiden voyage to Guernsey on 7 September, 1891, she set the record time of 3 hours 35 minutes. Misfortune befell her on 5 January, 1900, when she struck the Platte Fougère reef and sank 2,75 miles north of St Peter Port, she was raised and towed into St. Sampson's Harbour where temporary repairs were effected enabling her to return to England for refitting. During World War I, this same Ibex operated the Weymouth service virtually alone and is recorded as having sunk a U-boat while on passage to the islands. She was withdrawn from service in 1925.Pendant cette période, Southampton acquière de l'importance dans le trafic des îles anglo-normandes, un service assuré par la London and South Western Railway Co avec, entre autres, le RMS Alberta. Ce paquebot à une cheminée a été construit en 1900 par John Brown & Co à sur rives de la Clyde. Il atteignait les 19,5 nœuds. Il sert la ligne pendant trente ans sans événement notable même pendant la Première Guerre mondiale. Il fut vendu à un armateur grec en 1930.
Southampton had meanwhile become increasingly popular as a port for the islands, a service being operated by the London and South Western Railway Co. with, among other vessels, R.M.S. Alberta. A single-funnelled vessel built on Clydebank in 1900 by John Brown & Co., she had a speed of 19,5 knots. Her period of service was relatively uneventful but she maintained the link between Southampton and the islands for thirty years, including the World War I period, and she was greatly missed by the islanders when she was sold to a Greek buyer in 1930.A suivre…

lundi 26 juillet 2010

Les bateaux postaux de Guernesey en timbres 1/4

Le 10 février 1972, puis le 9 mars 1973, la poste du baillage de Guernesey (possession directe de la Couronne britannique) émettait deux séries de timbres ayant pour thème les bateaux postaux qui déservaient les îles Anglo-normandes (îles de la Manche en anglais). Ces séries de timbres racontent l'histoire des liaisons postales depuis la fin du XVIIIe siècle. Nous allons vous la conter en quatre épisodes.

La carte ci-dessus qui illustre l'enveloppe premier jour du 10 février 1972 est reprise d'une carte de 1750. Guernesey y est montrée en deux îles distincte car à l'époque le Clos du Valle était couvert par les hautes eaux.
A feature of this First Day Cover is that the coastlines have been copied from a map dated 1750; it is notable that Guernsey is shown as two distincts islands, the Clos du Valle in those days being surrounded at high water.

Les quatre premiers bateaux de la série de février 1972 couvre une période d'une centaine d'années et font le lien avec les navires modernes du XXe siècle. C'est le 13 février 1794 qu'un voilier quitte le port de Weymouth (sud de l'Angleterre) transportant le premier courrier postal officiel vers les îles anglo-normandes. Auparavant, le courrier était transporter à l'occasion par des vaisseaux privés. La guerre contre la France de 1793 aggrave la situation et le gouvernement anglais décrète l'urgence de la création du premier "packet service" vers ses îles normandes. Deux voiliers semblables de 80 tonneaux, construits en chêne, sont alors basés à Weymouth pour un service alternatif programmé d'abord le jeudi puis le samedi. La traversée durait 16 heures. Les bateaux postaux étaient loués par la Poste et les capitaines payés à la commission augmentée du bénéfice d'éventuels voyageurs. Le nom du premier bateau n'est pas certain mais Earl of Chesterfield, Rover ou Royal Charlotte se disputent ce privilège.

Guernsey Mail Boats — 10 February, 1972. The four ships featured in this special issue cover a span of over 100 years and link the earliest official mail-carrying passage with the steamship services of the late 19th and early 20th centuries. It was on 13 February, 1794, that a sailing cutter left the port of Weymouth carrying the first official Post Office mail for the Channel Islands. Prior to that date correspondence was forwarded by private trading vessels, the result being that communications were slow and irregular. The outbreak of war with France in 1793 considerably aggravated the situation and as a result the English Government ordered “as a matter of State“ the establishment of a Channel Islands Packet Service. Two 80 ton cutters, both built of oak and almost identical in appearance, were transferred to Weymouth ; the vessels sailed alternately, at first on Thursdays but later on Saturdays, and the passage was scheduled to take 16 hours. The cutters were not owned by the Post Office but were under contract : the captains being paid on a commission basis and the fee was often augmented by the conveyance of passengers. A certain amount of doubt exists as to the name of the vessel making the first official crossing but three names receive considerable mention, namely, Earl of Chesterfield, Rover, and Royal Charlotte.En juillet 1827, deux nouveaux bateaux postaux, à roues à aubes, cette fois, sont introduits sur la liaison Weymouth-îles anglo-normandes. Ces deux 160 tonneaux de 60 cv avaient été achetés par la Poste. Le Dasher, construit en 1814, était employé sur cette ligne mais servait aussi à la surveillance des zones de pêche des îles. Il eut aussi à convoyer des troupes françaises en Baltique pendant la guerre de Crimée, à transporter des ambassadeurs pour la revue navale de Spithead en 1956 avant de finir sa vie à la protection des pêcheurs et à la formation des pilotes.
July 1827 saw the introduction on the Weymouth - Channel Islands run of two steam packets, paddle boats of approximately 160 tons and 60 horsepower; these the Post Office bought rather than hired. The Dasher, built in 1814. was employed at various times on the service. She subsequently assumed fishery protection duty in the Channel Islands; convoyed French troops to the Baltic during the Crimea War; carried Ambassadors at the Spithead review of the fleet in 1856; and finally returned to the Islands both for fishery protection and for the training of naval pilots.

A suivre demain…


Les bateaux postaux de Guernesey en timbres 1/4

Le 10 février 1972, puis le 9 mars 1973, la poste du baillage de Guernesey (possession directe de la Couronne britannique) émettait deux séries de timbres ayant pour thème les bateaux postaux qui déservaient les îles Anglo-normandes (îles de la Manche en anglais). Ces séries de timbres racontent l'histoire des liaisons postales depuis la fin du XVIIIe siècle. Nous allons vous la conter en quatre épisodes.

La carte ci-dessus qui illustre l'enveloppe premier jour du 10 février 1972 est reprise d'une carte de 1750. Guernesey y est montrée en deux îles distincte car à l'époque le Clos du Valle était couvert par les hautes eaux.
A feature of this First Day Cover is that the coastlines have been copied from a map dated 1750; it is notable that Guernsey is shown as two distincts islands, the Clos du Valle in those days being surrounded at high water.

Les quatre premiers bateaux de la série de février 1972 couvre une période d'une centaine d'années et font le lien avec les navires modernes du XXe siècle. C'est le 13 février 1794 qu'un voilier quitte le port de Weymouth (sud de l'Angleterre) transportant le premier courrier postal officiel vers les îles anglo-normandes. Auparavant, le courrier était transporter à l'occasion par des vaisseaux privés. La guerre contre la France de 1793 aggrave la situation et le gouvernement anglais décrète l'urgence de la création du premier "packet service" vers ses îles normandes. Deux voiliers semblables de 80 tonneaux, construits en chêne, sont alors basés à Weymouth pour un service alternatif programmé d'abord le jeudi puis le samedi. La traversée durait 16 heures. Les bateaux postaux étaient loués par la Poste et les capitaines payés à la commission augmentée du bénéfice d'éventuels voyageurs. Le nom du premier bateau n'est pas certain mais Earl of Chesterfield, Rover ou Royal Charlotte se disputent ce privilège.
Guernsey Mail Boats — 10 February, 1972. The four ships featured in this special issue cover a span of over 100 years and link the earliest official mail-carrying passage with the steamship services of the late 19th and early 20th centuries. It was on 13 February, 1794, that a sailing cutter left the port of Weymouth carrying the first official Post Office mail for the Channel Islands. Prior to that date correspondence was forwarded by private trading vessels, the result being that communications were slow and irregular. The outbreak of war with France in 1793 considerably aggravated the situation and as a result the English Government ordered “as a matter of State“ the establishment of a Channel Islands Packet Service. Two 80 ton cutters, both built of oak and almost identical in appearance, were transferred to Weymouth ; the vessels sailed alternately, at first on Thursdays but later on Saturdays, and the passage was scheduled to take 16 hours. The cutters were not owned by the Post Office but were under contract : the captains being paid on a commission basis and the fee was often augmented by the conveyance of passengers. A certain amount of doubt exists as to the name of the vessel making the first official crossing but three names receive considerable mention, namely, Earl of Chesterfield, Rover, and Royal Charlotte.En juillet 1827, deux nouveaux bateaux postaux, à roues à aubes, cette fois, sont introduits sur la liaison Weymouth-îles anglo-normandes. Ces deux 160 tonneaux de 60 cv avaient été achetés par la Poste. Le Dasher, construit en 1814, était employé sur cette ligne mais servait aussi à la surveillance des zones de pêche des îles. Il eut aussi à convoyer des troupes françaises en Baltique pendant la guerre de Crimée, à transporter des ambassadeurs pour la revue navale de Spithead en 1956 avant de finir sa vie à la protection des pêcheurs et à la formation des pilotes.
July 1827 saw the introduction on the Weymouth - Channel Islands run of two steam packets, paddle boats of approximately 160 tons and 60 horsepower; these the Post Office bought rather than hired. The Dasher, built in 1814. was employed at various times on the service. She subsequently assumed fishery protection duty in the Channel Islands; convoyed French troops to the Baltic during the Crimea War; carried Ambassadors at the Spithead review of the fleet in 1856; and finally returned to the Islands both for fishery protection and for the training of naval pilots.

A suivre demain…


vendredi 23 juillet 2010

En souvenir de la Jeanne

Les 21 et 22 novembre 2009, le diptyque philatélique créé par la Poste en hommage à la Jeanne d’Arc et à ses marins (voir notre blog) faisait un tabac dans les trois bureaux de poste temporaires ouverts pour l’occasion: musée de la Marine de Brest, musée de la Marine de Paris et Domrémy la Pucelle, ville natale de Jeanne d’Arc. Plus de 45000 timbres vendus en un week-end dont 40000 rien qu’à Brest. Jean-Jacques Oliviéro, membre de la commission philatélique de Saint-Pierre et Miquelon, se dit qu’il ne pouvait pas laisser passer la Jeanne d’Arc à Saint-Pierre sans provoquer à son tour l’ouverture d’un bureau de poste temporaire. L’engouement né de cette idée a convaincu Alain Bailhache, peintre officiel de la marine, de dessiner un timbre illustrant La Jeanne dans l’archipel. La courte escale du groupe école dans la baie de Saint-Pierre, le 22 avril, a donc été l’occasion pour La Poste d’organiser à bord de chacun des deux bâtiments une vaste opération «1er jour». Pour l’anecdote, il faut savoir que le timbre a failli rater l’escale de la Jeanne d’Arc à Saint-Pierre et Miquelon en raison des perturbations dans les liaisons aériennes consécutives à l’éruption du volcan en Islande. Imprimés en métropole, les timbres ne sont arrivés sur l’archipel que la veille de l’escale !

En souvenir de la Jeanne

Les 21 et 22 novembre 2009, le diptyque philatélique créé par la Poste en hommage à la Jeanne d’Arc et à ses marins (voir notre blog) faisait un tabac dans les trois bureaux de poste temporaires ouverts pour l’occasion: musée de la Marine de Brest, musée de la Marine de Paris et Domrémy la Pucelle, ville natale de Jeanne d’Arc. Plus de 45000 timbres vendus en un week-end dont 40000 rien qu’à Brest. Jean-Jacques Oliviéro, membre de la commission philatélique de Saint-Pierre et Miquelon, se dit qu’il ne pouvait pas laisser passer la Jeanne d’Arc à Saint-Pierre sans provoquer à son tour l’ouverture d’un bureau de poste temporaire. L’engouement né de cette idée a convaincu Alain Bailhache, peintre officiel de la marine, de dessiner un timbre illustrant La Jeanne dans l’archipel. La courte escale du groupe école dans la baie de Saint-Pierre, le 22 avril, a donc été l’occasion pour La Poste d’organiser à bord de chacun des deux bâtiments une vaste opération «1er jour». Pour l’anecdote, il faut savoir que le timbre a failli rater l’escale de la Jeanne d’Arc à Saint-Pierre et Miquelon en raison des perturbations dans les liaisons aériennes consécutives à l’éruption du volcan en Islande. Imprimés en métropole, les timbres ne sont arrivés sur l’archipel que la veille de l’escale !

Dans le ventre du Champlain

Le paquebot Champlain de la CGT (1932-1940) peu après sa mise en service. (collection agence adhémar)

Paquebot en acier construit en 1930 aux chantiers et ateliers de Saint-Nazaire. Long de 185m sur 25,27m, il jauge 28094tx. Il est équipé de deux groupes de turbines Parsons à engrenages qui développent 25500cv. Sa vitesse en service est de 20nœuds.
En service sur le ligne Le Havre-New York pour la Compagnie générale transatlantique (CGT) en même temps que De Grasse et Lafayette, il effectue aussi des croisières en Europe et dans les Caraïbes. Champlain subit des modifications en 1936 et voit sa cheminée rehaussée.
Au début de la Seconde Guerre mondiale (le 17 juin 1940), alors qu'il s'est réfugié en rade de La Pallice, le paquebot, qui transportait 3000 tonnes de cuivre et 30 avions de chasse Curtiss H-75, heurte une mine magnétique et coule. Il y aura 12 victimes. Son épave ne sera démolie qu'en 1964.
Grâce au livre Le paquebot (par M. Kunstler, librairie Bernardin-Béchet, oct 1932) de la série Le secret des machines, nous allons entrer dans le ventre du Champlain. (collection agence adhémar)

Mise en place de l'arbre d'une hélice latérale lors de la construction du Champlain.

Le sondeur électrique du Champlain donne toutes les trois minutes les profondeurs sous-marines.

Tableau de manœuvre des machines motrices du Champlain de chacune 12500cv.

Le livre Le paquebot de M. Kunstler dont sont extraites ces photos nous permettra prochainement d'aller faire un tour dans le ventre du Paris. A suivre…